La Russie frappe les positions de l’Etat Islamique (EI) en Syrie depuis la mer Caspienne et intensifie ses bombardements

La Russie sélectionne ses cibles à partir de la base de données des renseignements russe, syrien et irakien, selon Andreï Kartapolov. Elles sont minutieusement étudiées et comparées avec d’autres informations, avant que ne soient ordonnées toutes sortes de frappes, qui sont lorsqu’elles ont lieu, simulée d’abord en 3D sur un ordinateur, pour estimer de la nécessité de les mener. Cela parce qu’à plusieurs reprises les forces russes ont constaté que « les terroristes quittaient leurs positions et se réfugiaient dans les zones habitées et près des lieux de culte après avoir été informés du départ des avions russes. »

Daesh utilise en fait les civils syriens comme boucliers humains, sachant que la Russie "ne vise pas les objets qui se trouvent dans les zones habitées." Ce qui signifie que les allégations de plusieurs médias étrangers qui stipulent que les frappes russes auraient touché la ville de Palmyre sont purement mensongères.

L’ambassadeur syrien à Moscou, Riad Haddad, a informé que les infrastructures de Daech ont été détruites à 40%, en quelques jours seulement d’entrée en action des forces aériennes russes.

Les terroristes qui s’opposent à l’armée syrienne, ont déjà utilisé des armes chimiques par le passé dans les régions d’Alep, de Ghuta et sur le territoire irakien.

Selon le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, quatre navires de guerre russes (la frégate Daghestan (projet 11661K) et les corvettes lance-missiles Grad Sviajsk, Ouglitch et Veliki Oustioug (projet 21631)) ont lancé 26 missiles de croisière de haute précision Kalibr-NK(code Otan: SS-N-27 Sizzler), destinés aux navires de surface, concurrents des Tomahawk américains, dont la portée est d'au moins 2.600 km pour les cibles terrestres et de 350 km pour les cibles navales, contre 11 cibles de l’Etat islamique (EI), qui ont survolé près de 1 500 kilomètres à partir de la mer Caspienne, près de la côte iranienne, toutes ont été détruites, sans endommager des cibles civiles. La version pour sous-marins est Kalibr-PL, elle équipe déjà le sous-marin nucléaire K-560 Severodvinsk (projet 885 Iassen).

Ces attaques n’auraient pas eu le même succès sans la coopération de l’Iran et de l’Irak, compte tenu de la trajectoire suivie par ces missiles, d’où l’importance géostratégique d’avoir un maximum d’alliés pour occuper le maximum d’espace permettant une meilleure manœuvrabilité et opérabilité. Les cibles visées sont, des usines produisant des obus et des explosifs, des postes de commandements, des dépôts de munitions, de combustible et d'armes, et des camps d'entraînement des terroristes. La Russie montre aux yeux du monde qu’elle est une superpuissance pouvant intervenir sur n’importe quel théâtre d’opération militaire dans le monde et que sa technologie a fait un bond considérable, avec laquelle il faut désormais compter.

Mardi 6 octobre, 12 cibles de Daesh ont été touchées, parmi lesquelles, des infrastructures, des postes de commandement, des camps terroristes et des centres d'entraînement, selon le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov. Le président Vladimir Poutine a annoncé mercredi 7 Octobre 2015 que depuis le 30 septembre, dans le cadre de l'intensification des opérations, la Russie a déjà traité un total de 112 cibles, malgré la complexification de la situation sur le terrain syrien.

Selon le président russe Vladimir Poutine, l'aviation russe est prête à soutenir l'armée syrienne dans son offensive terrestre contre le groupe djihadiste État islamique (EI), en synchronisant les forces afin de rendre les actions plus efficaces et plus performantes, en couvrant la progression des blindés et des fantassins syriens et en mutualisant le renseignement. C’est ainsi que l’armée syrienne a lancé mercredi 7 Octobre « une vaste opération terrestre » dans « le nord de la province de Hama », à près de 50 kilomètres,au centre de la Syrie, sous la couverture aérienne des forces russes pour reprendre les villes et les régions clé contrôlées encore par les terroristes..

Les forces gouvernementales ont repris plusieurs villes et bastions, dans les montagnes, qui précédemment aux mains des combattants du Front al-Nosra, la branche d’Al-Qaïda en Syrie et d’autres groupes terroristes dans la région. Elles ont également lancé une offensive dans la région d’Idlib, grâce à l'entrée en action des avions de combat, des hélicoptères militaires, et la marine russes qui leur simplifient la tâche ou tout au moins réduisent considérablement leur labeur initialement très lourd et fastidieux, en jouant le rôle de couverture, tout en étant complémentaires. L'offensive syrienne a permis de libérer entre 50 et 70 kilomètres de territoire le long de la ligne de front, dont huit villages (Latmein, Maarkaba, d'Ashtan, al-Huaeir, Kafr-Nabudah, al-Magir, Tell-el-Sahr et Tell-Osman).

La Russie a ainsi bombardé les positions retranchées de l’Etat Islamique à proximité de Tamana dans la nuit de mercredi 07 au jeudi 08 Octobre 2015..Elle a effectué 22 raids pendant la nuit pour détruire 27 sites de l'EI en Syrie, selon le général Igor Konachenkov, porte-parole officiel du ministère russe de la Défense; soit huit points d’appui des terroristes dans la province de Homs, ainsi que la destruction d'ouvrages fortifiés abritant des combattants, ainsi que 11 zones d'hébergement des camps de formation des terroristes de Daech dans les provinces de Hama et Raqqa, des souterrains près des localités d'Arafit et de Salma (province de Lattaquié) et une base cachée dans une forêt.

Près de Tamana, les forces aériennes russes ont aussi frappé le centre de commandement terroriste.

Elles ont aussi frappé un entrepôt de carburants d’une des unités de Daesh près de Khan al-Asal. Le bâtiment où se trouvait un réservoir souterrain de carburant a été atteint de plein fouet, suivi de l’explosion des produits pétroliers stockés sur place.

Sources : MIRASTNEWS, RT France, Sputniknews